Qu’est-ce qu’un gap overnight ?
Publié à l’origine sur la Bourse au quotidien.fr
Stop suiveur, ordre à plage de déclenchement, gap overnight… Mathieu Lebrun revient avec une nouvelle session tuto pour vous. Si vous avez posé des questions en commentaire mardi, vous trouverez sûrement des éléments de réponse dans cet article !
Tout d’abord, merci à tous pour vos nombreux retours en réaction à mon article de mardi.
Si vous avez d’autres interrogations diverses et variées sur les ordres (ou sur tout autre sujet d’ailleurs), n’hésitez pas à me les adresser dans les commentaires (comme avant-hier).
Pour en revenir aux ordres de Bourse et pour répondre à certaines questions reçues mardi, disons que je ne vais pas « réinventer la roue ». Dans tous les cas, si certaines interrogations subsistent, nous avons des tutoriels vidéo réservés à nos abonnés payants, et si vous n’en faites pas encore partie, vous pouvez retrouver la plupart des réponses à vos questions directement sur les sites de vos courtiers.
Comme sur le fonctionnement de l’ordre à plage de déclenchement par exemple, tout est dit ici (pour vous répondre Marine T).
Pour le fonctionnement des stops suiveurs (et pour vous répondre ici Robert A.), vous trouverez des informations ici ou là (que vous achetiez des CFD/futures ou des actions, le principe est le même).
La notion de gap overnight
Je vais cependant prendre quelques instants pour détailler une notion moins communément développée concernant les ordres sur les produits de Bourse (warrants, turbos ou autres) : le risque de gap overnight [NDLR : cette expression désigne un écart de prix important qui se produit sur un actif entre la clôture d’une séance de cotation et l’ouverture de la suivante].
En effet, si vous êtes sur CFD ou futures et que votre ordre doit être pris, vous n’avez qu’une absence de cotation entre 22h et minuit en semaine (ce qui n’est toutefois pas le cas sur les cryptos qui cotent 24h/24, week-end compris).
A l’inverse, si vous êtes en turbos par exemple et que vous passez par le système Tradegate, les horaires de cotation vont de 8h à 22h (clôture de Wall Street). Cela laisse évidemment une plage d’action suffisamment importante la plupart du temps ( Wall Street faisant la tendance, les gros mouvements ont généralement lieu sur les horaires américains, entre 15h30 et 22h).
Attention : certains évènements, connus ou imprévus peuvent survenir en séance asiatique [NDLR : vous trouverez les horaires correspondants à cette adresse].
Si l’accident de Fukushima était pour le moins imprévu, nous savions par exemple que le résultat des élections américaines risquait de se « jouer » dans la nuit de mardi à mercredi. Et cela n’a pas manqué.
D’où ce risque susmentionné de gap overnight, c’est-à-dire d’ouverture directe en forte baisse ou en forte hausse ; comme les futures sur indices américains qui bondissaient de près de 2 % hier matin, en réaction au retour au pouvoir de Donald Trump.
Transition toute trouvée avec mes derniers trades sur produits dérivés dans Agora Trading Lab. Je vous les partage en toute transparence ci-après (ce sont les mails que j’ai envoyés mardi après-midi).
Le plus important ici : les encadrés jaunes relatifs au risque de gap overnight justement. Car pour ce qui est du S&P 500, ma prudence et ma bonne gestion du risque / money management mardi en fin d’après-midi ont trouvé une certaine consistance face à l’éventualité d’une ouverture en gap défavorable.
Car par rapport à leur cours de clôture mardi soir à 22h, le prix desdits Put ouvrait ainsi 15 % plus bas hier matin à 8h. cf donc cette notion de gap overnight…Qui aurait eu pour conséquence le déclenchement du stop automatique sur un niveau donc très nettement plus défavorable que prévu.
Quoi qu’il en soit, avec la réélection de Donald Trump, c’est vrai qu’à inverse en écho à mon article de mardi donc, Warren Buffet a possiblement pêché par excès de prudence dernièrement. Plus que sur sa prudence sur Apple (NASDAQ:AAPL) par exemple, compte tenu de ses allègements également réalisés sur Bank of America (NYSE:BAC) ces derniers mois (à l’image du comportement des valeurs financières dans leur ensemble hier, le titre a flambé de près de 10 % sur un nouveau plus-haut annuel. En parlant de certaines « stars » américaines, j’en termine sur une note de légèreté. Avec un positionnement de l’indéfectible Jim Cramer qui, une fois encore, m’a bien fait sourire…